Espace Yoga 76 est une association dont l’activité principale est laïque (yoga, relaxation, massage, Qi Gong, etc.). Elle héberge aussi dans ses locaux, le groupe Dharma Kagyu Le Havre qui a pour objectif l’enseignement et la pratique du bouddhisme.
Il est proposé plusieurs fois par semaine des séances de méditation. La pratique la plus suivie est « Shiné » (« Samatha » en sanscrit), qui s’adresse à tous. Cette méditation s’inscrit dans la tradition du bouddhisme, même s’il n’est pas demandé d’être bouddhiste pour en apprendre au moins les rudiments et commencer à s’y entrainer.
Cette pratique fait partie du chemin de la méditation enseigné par le Bouddha Sakyamouni, comme le moyen le plus sûr pour se libérer de la souffrance et atteindre le plein potentiel de l’Eveil. Shiné est la première étape de ce chemin. Il s’agit simplement d’apaiser l’esprit.
Celui qui voudrait approfondir, poursuivre ce chemin vers l’Eveil, la réalisation de la nature de son propre esprit, devra s’entrainer également à l’étape suivante « Lhaktong » (« Vipasyana » en sanscrit). Actuellement, à Espace Yoga 76, nous n’en sommes pas à ce stade. Les personnes qui voudraient entendre des enseignements de ce niveau peuvent prendre contact avec le Centre d’Etudes Bouddhiques Karma Euzer Ling, 14 rue de Babylone, 76430 La Remuée ou tout autre lieu où un enseignement authentique est dispensé, c’est à dire un enseignement que l’enseignant a lui-même suffisamment expérimenté.
Il faut savoir qu’il est impossible, ou tout au moins infructueux, de pratiquer Lhaktong, tant que l’on n’a pas suffisamment pratiqué Shiné. Ce serait « mettre la charrue avant les bœufs ».
” Tant que l’eau est agitée, les impuretés troublent la vision. Dès qu’elle se calme, les impuretés se déposent et l’on peut voir nettement le reflet de la lune dans l’eau ”.
Pour l’ensemble du chemin de la méditation patience et persévérance sont indispensables, au début surtout. Les progrès sont très lents et il faut agir avec son propre esprit comme le ferait un dresseur de chevaux sauvages : d’abord lui laisser assez de liberté et le laisser s’apaiser de lui-même. Si l’on agit, c’est avec bienveillance et en douceur. Il est souvent question de « l’effort juste » : ni trop lâche, ni trop tendu, et toujours dans un climat amical envers soi-même, sans jugement. Le premier point à observer est la posture du corps, qui est une grande aide. Cependant, si une personne ne pouvait l’adopter pour cause de handicap plus ou moins sévère, il y a toujours moyen d’adapter. Même la position allongée serait possible. Mais alors, il faudra être deux fois plus vigilant !